Cyclisme sur piste – sprint

À 15 ans, pensionnaire d’un pôle espoirs basket, Mathilde monte sur un Watt Bike et réalise une performance telle que la FFC la convoque bientôt. Ses premiers coups de pédales ne sont pas heureux pour autant. Mais on lui dit qu’elle a le potentiel pour viser le titre olympique. Alors elle se lance ! 

Après plusieurs chutes, elle finit par se sentir plus à l’aise et devient double championne de France : de la vitesse individuelle cadette, et du 500m junior.  Ses progrès sont fulgurants. En 1^ère année junior elle décroche 3 titres mondiaux : vitesse individuelle, keirin, 500m. Elle arrive en élite juste après les Jeux de Rio. 

Suit une période difficile car on attend trop d’elle. « J’ai eu trop de pression. » Elle perd spontanéité et plaisir. « Jusqu’à Tokyo, ça a été de pire en pire », dit-elle. Elle s’y classe 9^e de la vitesse. Nouvelle période de doute : « Je me suis demandé si je ne devais pas laisser tomber. » 

Elle débute à 4 ans ½. « J’ai rencontré mon premier coach à la cantine de l’école. Quand on passait avec nos plateaux, il nous proposait de venir dans son club.»  

Elle fait de la route, du cyclo-cross, du VTT, du BMX. Mais s’oriente vers la piste, par le biais des mercredis populaires. Son père vient la chercher après l’école. Ils s’arrêtent manger un morceau et filent à la Cipale. « C’était la belle vie », sourit-elle. 

Elle rentre chaque week-end avec un trophée, mais ne pense qu’à s’amuser. À l’école elle est bonne élève, mais un brin révoltée. Plus tard, les études l’intéressent. À Science-Po elle obtient un « certificat préparatoire » destiné aux sportifs de haut niveau. 

C’est l’arrivée à Bourges, en junior, qui marque l’entrée dans le haut niveau. Elle a déjà pour objectif d’intégrer le pôle de SQY, ce qui se réalisera en 2020. Avec le décalage des Jeux de Tokyo, elle espère une sélection, mais il lui manquera 10 points UCI pour pouvoir participer ! 

Il débute au club de Bourg-en-Bresse, alors qu’il a 5 ans. D’abord il touche à tout : route, VTT, cyclo-cross. Et puis il voit les Jeux de Londres à la télé et il s’identifie à Greg Baugé, « le premier black que je voyais sur la piste ». Il commence à fréquenter le vélodrome de Genève, et y participe à diverses compétitions. Il adore, sa vocation se confirme. Et il peut rouler à l’abri du froid l’hiver. 

Il s’investit à fond dans la vitesse, toujours par référence à son modèle Greg Baugé. 

Cadet 2, il intègre l’Équipe de France junior. Il devient champion du monde de vitesse par équipe junior, et champion d’Europe Espoirs, toujours en VPE, plus un titre de champion d’Europe junior en keirin. 

En septembre 2018 il rejoint le pôle olympique de SQY, et dès décembre participe à sa première Coupe du Monde à Londres, toujours au poste de démarreur.  

Il a sept ans quand il s’inscrit au club d’Igny Palaiseau. Il y reste jusqu’en cadet, moment où il intègre le Pôle espoirs de Chatenay-Malabry. Il devient champion d’Ile-de-France sur route, et remporte le challenge inter-régional. 

Chaque jeudi, les pensionnaires roulent au vélodrome national. 

Sa 1ère saison junior se partage encore entre la piste et la route. Il se classe 3^e de la vitesse par équipe aux Championnats d’Europe. Aux Mondiaux de Séoul, il prend l’argent en vitesse individuelle. 

En Junior 2, il met la route en sourdine, devient vice-champion d’Europe de la vitesse individuelle, et décroche le bronze au Keirin. Il intègre l’INSEP. 

Pour sa première année Espoir, il est vice-champion d’Europe de vitesse individuelle « J’ai franchi un cap dès mon arrivée. » Il se consacre désormais exclusivement à la piste. 

Il a commencé le vélo à 6 ans, pour faire comme son frère. « Ma mère nous avait donné à choisir entre plusieurs sports. Mon frère a dit « ah, je vais faire du vélo », alors j’ai dit « moi aussi. » 

Le club de Saint-Martin-d’Hères d’abord, puis ce sera Seyssins-Seyssinet, le pôle espoirs de Saint-Étienne, et enfin le Pôle Olympique de SQY, à 17 ans. 

Il a touché à toutes les disciplines, sauf le BMX. La piste, il ne la découvre qu’en deuxième année minime. « On m’avait conseillé d’essayer et j’ai accroché.» 

Les résultats ne tardent pas. 2 titres nationaux (vitesse individuelle et Madison) chez les cadets. En juniors 2 il est champion du monde et champion d’Europe de vitesse individuelle. En espoirs il devient encore triple champion d’Europe (vitesse individuelle, VPE et keirin.)

C’est en benjamin 1 qu’il décroche sa première victoire. 

Ses parents sont séparés mais son père vient le chercher pour le conduire aux mercredis populaires de la Cipale. 

En minimes il découvre la piste proprement dit. « On allait à l’INSEP tous les mardis soir après l’école. La personne qui encadrait les séances a trouvé que j’avais des qualités pour le sprint. Et j’ai commencé à toucher (sic) des tours lancés, ce genre de choses. J’ai commencé les compétitions régionales. » En cadet 2 il décroche 2 titres nationaux (vitesse individuelle et par équipes) « Du coup j’ai continué », lâche-t-il.  

En junior 1, il est champion de France de la vistesse par équipe et décroche l’argent derrière Vigier sur l’individuelle. Pour sa 2^nde année il entre à l’INSEP, et est champion d’Europe de vitesse individuelle. 

La transition en espoirs est difficile. Sa première médaille dans la catégorie attendra 2017. Il traine une pubalgie sur plusieurs saisons.