TFJV 2024 à Ploeuc L’Hermitage : la future crème du VTT
Le Trophée de France des Jeunes Vététistes a posé ses valises à Ploeuc l’Hermitage pour la troisième fois. Venue de tous les comités régionaux, la crème en devenir du tout-terrain français s’est affrontée sur les traditionnelles quatre épreuves : relais par équipes, XCO, trial et descente (formule enduro). Un succès jamais démenti.
Il n’est qu’à consulter la liste des lauréats passés pour s’en apercevoir : de Victor Koretzky à Pauline Ferrand-Prévôt ou Loana Lecomte en passant par… Arnaud Démarre ou Arnaud De Lie (car par tradition sont invitées une équipe de Wallonie ainsi qu’une équipe de Bade-Wurtemberg), tous sont passés par la case TFJV. Cette année, l’épreuve a posé ses valises à Plœuc l’Hermitage, d’où est originaire une certaine Julie Bresset (dernière championne olympique française pour encore quelques…), et réuni quelque 360 jeunes pilotes.
C’est une des compétitions les plus importantes du calendrier national, mais on en parle (trop) peu. Les projecteurs sont toujours braqués sur l’élite du sport, dont l’origine même reste dans l’ombre. Presque tous les champions furent des talents précocement révélés, et tant de fois le TFJV fut le lieu de cette révélation qu’il est devenu incontournable pour qui se pique de détection.
Ce principe pédagogique est inscrit dans le schéma de la compétition, puisque le comité vainqueur est désigné au meilleur des quatre épreuves que sont le relais par équipes, le trial, la course XCO et la DH (laquelle, cette année, relevait plutôt du mode enduro, ce qui permettait à chaque concurrent d’effectuer plusieurs descentes.)
Il s’agit donc de récompenser la polyvalence, ou la complétude. Au TFJV, il ne s’agit pas seulement d’ « avoir la caisse », mais aussi d’avoir une parfaite maitrise de ses trajectoires, de son freinage, et de ses pures capacités d’équilibre. Tout ceci suppose d’ailleurs de maitriser ses émotions, et quoi de plus important quand on a entre 11 et 17 ans ? Le trial par exemple ne requiert pas moins de maîtriser ses nerfs que de gainer son buste, et certains l’apprennent à leur corps défendant !
On n’en oublie pas son plaisir, à l’image d’Alix (Irigny VTT) dont la bonne humeur n’est guère affectée par ce qu’elle juge une contre-performance personnelle : « J’étais contente de moi jusqu’ici, dit-elle après l’épreuve de trial, mais maintenant… (elle fait la moue) Mais ce n’est pas grave, dans l’équipe on se serre les coudes, et on rigole bien. Il y a une bonne cohésion entre tous les âges. C’est le plus important ! » Car bien sûr, on ne saurait évoquer le TFJC sans parler de l’extraordinaire ambiance qui y règne. L’enthousiasme des jeunes athlètes, et la présence de nombreux parents (souvent eux-mêmes anciens concurrents) canalisant leur énergie, garantissent l’esprit de fête.
À l’heure où se tient la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, il importe de rendre justice à celle des TFJV : ici, en effet, tout débute par une parade où chaque comité rivalise d’imagination en termes de costume et de chorégraphie. « Cette année, l’ambiance était vraiment incroyable, dit M. Zenon, les jeunes coureurs fendaient la foule, on se serait cru sur une étape du Tour de France ! »