La sélection de Thomas Voeckler pour les Championnats d’Europe Route

Thomas Voeckler avait annoncé qu’il ne ferait connaître sa sélection pour les championnats d’Europe Route qu’une fois passé le Mondial au Rwanda, on comprend aisément pourquoi. On se doutait que la course de Kigali serait rude, et qu’il faudrait aviser en fonction de l’empreinte qu’elle aurait laissé sur les corps. Une sélection logique, articulée autour de 3 cartes maîtresses, mais susceptible de s’adapter aux circonstances.
Car il était évident aussi que les meilleurs coureurs du moment seraient appelés à doubler, pour peu qu’ils aient encaissé le menu rwandais. Et de fait, tel ne fut pas le cas pour tous.
Il n’en reste pas moins que deux sur trois des cartes maîtresses de l’Équipe de France restent inchangées, et que quant à la course en ligne on comptera à nouveau sur Paul Seixas et Pavel Sivakov. Mais ils pourront eux-mêmes compter sur le punch d’un Romain Grégoire en très grande forme les dernières semaines. Et bien malin qui saurait dire aujourd’hui lequel des membres du trio fera office de leader – la course et Thomas Voeckler seuls, en décideront.

À 19 ans à peine, Paul Seixas a donc plongé directement dans le grand bain des Élites. Le baptême du feu fut nourri puisque, dès avant la dantesque course en ligne de Kigali, le nouvel espoir du cyclisme français s’était déjà aligné sur les deux contre-la-montre, relais mixte et chrono individuel. L’enchaînement ferait vaciller bien des coureurs expérimentés. Mais, 13ème dimanche de « la course la plus dure de [sa] vie, (…) rarement allé aussi loin dans la souffrance », le coureur de Décathlon Ag2r s’alignera à nouveau en Ardèche.
Quant à Pavel Sivakov, il a beau se dire déçu de sa course, le recul sur le « chantier » de dimanche nous permet de dire aujourd’hui qu’une 15ème place dans ces conditions, fût-elle assortie de mauvaises sensations, témoigne d’un énorme niveau.
Mais l’atout, ou le Joker (?) de cette Équipe de France, celui que les adversaires n’oublieront pas de pointer, c’est Romain Grégoire. Le Bisontin est en effet l’auteur d’une fin de saison en boulet de canon : vainqueur du Tour de Grande-Bretagne, de deux étapes du Tour du Luxembourg, notamment.
Enfin, les trois fers de lance sont épaulés par un collectif de qualité, emmené par le roué et inusable Julien Bernard.
Concernant les chronos, l’Équipe de France ne saurait se passer de Bruno Armirail, ce trentenaire qui n’a de cesse de progresser là où il excelle déjà. Thibault Guernalec et Rémi Cavagna enfileront aussi leur casque profilé.
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