Championnats de France

Rando FDJ-United – Vélo pour tous aux Herbiers !

En marge du championnat de France, la « rando FDJ-United » a réuni presque 600 personnes, qui ont pu rouler sur le circuit de la compétition, fermé à la circulation. L’occasion pour ces cyclistes « de tous poils » de profiter du calme, et d’engranger des sensations pour mieux regarder et mieux comprendre la course professionnelle.

Ils étaient près de 600 ce matin, dans le centre-ville des Herbiers, de blanc vêtus pour la plupart d’entre eux – d’un beau maillot offert par la FDJ-United, à l’initiative de l’évènement.
Il y a là des enfants, des jeunes gens, et des gens plus avancés dans l’existence, des petits et des grands, des très minces et des costauds ; il y a là des cintres de course et des cintres plats ; des pneus lisses et des crantés ; des vélos nus et des vélos électriques.

Et pourtant pris dans la lumière d’un matin d’été et dans la joie de pédaler ensemble, la foule qu’ils constituent n’a plus rien de disparate.
Le départ est donné par Madame Frédérique Quentin, responsable du sponsoring pour le développement du sport féminin à la FDJ, et le peloton emmené par Laurent Jalabert en personne.

Ouverte à tous, la rando FDJ-United proposait à ces pédaleurs de toutes chapelles de profiter du circuit fermé des compétitions. L’occasion de jouir d’un privilège dont chacun avait bien conscience : celui de rouler sur une route sans circulation, entre les haies de bocage.

À l’arrivée, cet aspect à la fois sécuritaire et bucolique, d’un paysage rendu à sa virginité par l’absence de voiture était dans toutes les bouches. Les uns se réjouissaient d’avoir pu choisir sans crainte leurs trajectoires en descente, les autres d’avoir pu emmener les enfants en balade. Ainsi d’Eugénie et de son mari, jeunes parents équipés de porte-bébés, et de leurs garçons âgés de 15 mois et 3 ans, ravis de se laisser caresser par le vent.

Le discours de Jeanine et Viviane, belles sœurs soixantenaires, venus de départements différents mais réunies le temps d’un week-end par quelque raout familial, n’était pas très différent. L’une, malicieuse, n’a pas manqué de faire remarquer que l’autre « roulait à l’électrique », et elles sont reparties bras dessus-bras dessous, pour l’apéro et le barbecue en famille (« Ben tiens ! » a lâché Jeanine en nous quittant…)

Stéphane, lui, fêtait à vélo sa retraite, prise deux jours plus tôt. Son métier de chaudronnier l’avait éloigné de la compétition, qu’il a pratiquée dans sa jeunesse. Il ouvrait des yeux émerveillés, remerciant « les organisateurs » manifestement réjoui d’avoir pu emprunter le circuit même sur lequel les professionnels s’élanceraient deux heurs plus tard.

« C’est une bonne façon de mieux juger de leur performance, dit-il. En les regardant, le souvenir de mon effort sera encore frais, et je serai sans doute épaté de leur vitesse sur telle ou telle portion du tracé ! »

Ce commentaire là reviendrait plusieurs fois. Dans la bouche d’Arthur notamment. Arthur, 17 ans et « étudiant cascadeur/combattant » (sic) au Puy-du-Fou tout proche, et qui n’a pas pu renouveler sa licence FFC, « car on ne peut pas tout faire. » Ou dans celles du trio Maxime, Baptiste, Siméon, 15 ans chacun, accompagnés de Michel, le papi du dernier nommé, dans sa tenue du club de Saint-Brévin-les-Pins, qui nous répéta plusieurs fois « les jeunes là, ils m’ont fait la misère ! »

Ils étaient nombreux, donc, et semble-t-il tous très heureux, d’avoir gravé dans leur yeux la lumière d’un matin d’été entre les haies de bocage, et sur leur peau le souvenir d’un vent encore frais au seuil d’une journée de canicule.