Découvrez les premières sélections pour les Championnats d’Europe Route UEC 2025

On sait que la tâche n’était pas simple, et que la difficulté est double. D’abord sur le plan physique, parce que les courses européennes suivent directement les Championnats du monde de Kigali – certains coureurs et coureuses sont donc appelés à enchaîner les deux courses, ce qui suppose d’excellentes capacités de récupération. Ensuite, sur le plan tactique, le choix est délicat. En effet, en première approximation, le circuit ardéchois peut sembler s’adresser aux mêmes profils d’athlètes. Mais selon Pierre Idjouadiene, qui emmènera la délégation française, la nuance est de mise : « À y regarder de plus près, le circuit de Kigali exige la répétition interminable d’efforts explosifs, alors qu’aux Europe, il y a une ascension de 20mn, et le profil idéal est plus ‘’puncheur-léger’’ »

Telles sont les données qui ont présidé à l’établissement des collectifs.

Chez les U23 (ou « espoirs » : le mot est beau) on suivra aussi bien Maxime Decomble, gros rouleur, capable de lisser les efforts, et auteur d’un éblouissant Tour de l’Avenir, qu’on comptera sur le punch d’Ugo Fabries, Théo Levêque ou Louka Lesueur. Dans la même catégorie d’âge, même si Émilian Broë se refuse à désigner explicitement une leadeuse, les filles seront a priori rangées derrière les chances de succès de Célia Géry, qui a montré sur le même Tour de l’Avenir qu’elle était capable de faire mouche sur n’importe quel type d’arrivée – comme Julie Bégo, Célia sera déjà passée par le Rwanda. Églantine Rayer a fait preuve de sa forme au Tour d’Ardèche, Ema Comte aime les bosses raides, Solène Muller ou Clémence Latimier ont le sens de la course et du collectif. Là non plus, la France ne manque pas d’atouts.

Chez les U19 garçons, même si personne ne se dégage à la façon insolente de Paul Seixas les années précédentes, la génération est très dense. Le collectif se divise en deux : Luc Royer, Gabin Gicquel (récent vainqueur du Tour d’Abitibi) et Lancelot Gayant disputeront les chronos, aussi bien l’individuel que le relais mixte. Les six autres sont presque tous aussi solides les uns que les autres. Le Ruthénois Johan Blanc est le meilleur junior français sur l’ensemble de la saison. Théophile Vassal a réussi l’exploit d’être triple champion de France (relais mixte, chrono individuel et course en ligne). Tous deux doubleront avec le Mondial, comme Soan Ruesch. Mentionnons aussi la régularité de Yann Dubois, sans oublier Soen Le Pann, junior première année, et véritable révélation 2025. L’équipe des filles U19 sera emmenée par Zoé Bihan, qui courra le contre-la-montre et la course en ligne, et par Thaïs Poirier a aussi toutes ses chances

Remarquons cependant que l’équipe Élite Féminine sera presque identique à celle de Kigali, et que le mot d’ordre sera le même : toutes autour de Pauline Ferrand-Prévôt, sachant que si les circonstances de course en décident, les Françaises sont plusieurs à être capables de jouer au plus haut niveau de la course. Sur le papier, l’Équipe de France Élite Féminine est clairement la plus forte, et Bunel, Curinier, Labous, Muzic, Squiban sont capables de tout.