Paris 2024 : Juliette Labous à 9 secondes de la médaille !
C’est parti ! Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se sont ouverts en fanfare, dans le crépitement de la pluie et la ferveur intacte du public. Le contre-la-montre, première épreuve du cyclisme, n’a pas rapporté de médaille aux Français qui n’ont pourtant pas démérité. Juliette Labous est passée près de l’exploit.
La pluie battante grandirait-elle l’exploit sportif comme elle avait la veille au soir, ajouté à la grandeur de la cérémonie d’ouverture ? Après L’Hymne à l’Amour chanté par Céline Dion, c’est à une autre chanson d’Édith Piaf qu’on pensait, d’après qui « Le ciel de Paris n’est pas longtemps cruel/Pour se faire pardonner il offre un arc-en-ciel. » Mmmm…
Pas sûr que les concurrents du chrono se la passent en boucle dans leurs écouteurs : le ciel s’est déversé sur leur dos toute la journée.
Ce qui était sûr, c’est que le bitume détrempé et les flaques ajoutaient au danger, spécialement en milieu urbain, et exigeaient de la part des coureurs un surcroît d’agilité que tous ne possèdent pas. De fait, le petit pavé parisien ou un certain rond-point dans le bois de Vincennes se montrèrent piégeux, provoquant des glissades.
Nos deux coureuses françaises ne commirent aucune faute de ce type. Audrey Cordon-Ragot revendique même une affinité avec la pluie. Neuvième à l’arrivée, la Bretonne se déclarerait satisfaite de sa course, ayant donné le maximum, choisi les bons réglages mécaniques et la juste pression des pneus. Le discours d’une championne.
Juliette, si près
Quant à Juliette Labous, elle est passée près de l’exploit, terminant finalement à la 4ème place, à 9 petites secondes du podium et de de l’américaine Chloe Dygert, médaille de bronze. Un quart d’heure après l’effort, la Française hésitait encore entre satisfaction et déception, aussi légitime l’une que l’autre. « Bien sûr, je me disais que rien n’était impossible, et je manque la médaille pour 9 secondes. C’est peu et donc c’est frustrant, mais d’un autre côté l’écart avec les deux premières est conséquent et quant à Dygert, elle a chuté, ce qui me fait dire que je suis à ma place. »
« Je ne sais pas si les conditions météo m’ont avantagée. Sur mon vélo de route, la pluie ne me dérange pas, mais sur le vélo de chrono je suis un peu moins à l’aise. Depuis la voiture, Thomas [Voeckler] m’informait et me disait que la médaille se jouait à 10’’, et je sais que j’ai bien géré mon effort, je n’ai pas grand-chose à regretter. »
Portés par le public
Chez les hommes Kevin Vauquelin, classé 15ème, ne se chercherait pas d’excuses. Parti sur des bases très rapides, le vainqueur de la 3ème étape du Tour de France, a connu « un petit problème de dérailleur après avoir roulé sur un trou » et, n’étant plus dans le jeu, a choisi de faire une course prudente sur ce tracé glissant pour ne pas compromettre l’épreuve en ligne à venir.
C’est à l’enthousiasme et à la joie du public parisien, français, cosmopolite, que nos athlètes ont rendu hommage. Tous trois ont eu des termes très similaires, évoquant avoir été « portés par les cris de la foule » et avoir été encouragés plus que nulle part ailleurs par leurs prénoms. « Depuis deux ans, avec le Tour de France féminin, commentait Juliette Labous, je sais ce que veut dire être portée par le public. Mais là, c’était clairement un autre niveau. C’était fou ! »