Championnats d'Europe

Maxime Decomble est vice-champion d’Europe !

Maxime Decomble a pris la deuxième place de la course U23, derrière le Belge Jarno Widar, grand favori de l’épreuve, au terme d’une course où l’initiative est souvent revenue aux Français. Victor Loulergue est sixième.

Larrons en foire, ces deux-là.
Maxime Decomble et Victor Loulergue, respectivement deuxième et sixième sur la ligne d’arrivée de la course U23 hommes, sont plus que de simples coéquipiers.
Ils s’entendent « comme si [ils] se connaissai[en]t depuis dix ans », dit Victor, au point de n’avoir plus besoin de se parler pour se comprendre – en course notamment, mais en dehors aussi. Le ciment de cette relation privilégiée ? « On a le même sens de l’humour », répond encore le Creusois. De fait, interrogé à son tour sur ce point, Maxime Decomble ne peut réprimer un franc sourire, voire une envie de rire. Chacun jugera de l’humour qui consiste à se cacher dans un placard pendant le briefing des juniors, et à toquer discrètement sur le bois, de sorte à faire croire au coach exaspéré que quelqu’un se présente à la porte.
Ce qui est sûr, c’est que l’ambiance n’est pas à la morosité quand ces deux-là sont réunis.

Cette capacité d’allègement en quoi consiste l’humour est évidemment précieuse dans un environnement compétitif, défini par l’attention (la tension ?) au moindre détail. On peut même dire qu’il préserve le sérieux et la concentration. Car en course, fini la rigolade pour une équipe de France, qui a fait preuve de sa détermination, prenant l’initiative de la course pour en priver les Belges.

Si bien qu’à 20 km de l’arrivée Maxime Decomble, loin de se cacher dans le placard, s’était détaché une première fois dans la terrible côte du Val d’Enfer, sorte de serpent granuleux dont l’ondulation semble désorganiser la sage rectitude des vignes, d’un groupe d’une quinzaine de rescapés où figurait aussi son comparse. C’est dans l’ultime ascension que la course se déciderait, Jarno Widar lui-même y portant la fatale estocade.

Le seul regret du Français est de n’avoir pas été idéalement placé à l’instant T : « J’étais en 8 ou 10ème position quand il attaque, et le temps de réagir, je n’ai pas pu boucher le trou. C’est dommage, parce que je crois que, dans sa roue, j’aurais pu tenir. Mais avec des ‘si’, on refait le monde… je suis très heureux de ma performance vice-champion d’Europe, ce n’est pas rien ! »

Une performance qui, intervenant dans la foulée d’un Tour de l’Avenir exceptionnel, d’une médaille de bronze au chrono du mondial, et d’une 4ème place ici-même contre-la-montre, vient parachever une grande saison, et poursuivre l’histoire d’un coureur qui, rouleur, grimpeur , puncheur, n’en finit pas de découvrir l’étendue de son registre. « Maxime ? demande Victor Loulergue – je crois qu’il ne sait pas encore quel coureur il est exactement ! »