Festival de l’Équipe de France au Tour de l’Abitibi

Sur la plus grande course internationale de la catégorie U19, l’équipe de France a tout emporté sur son passage : 4 étapes sur 7, le classement par équipes, le classement du meilleur grimpeur avec Paul Hawrylak et surtout, le classement général avec Gabin Gicquel
Créé en 1969, le Tour de l’Abitibi est devenu au fil des ans la course internationale juniors la plus réputée du calendrier, et dont le palmarès comprend des noms aussi prestigieux que Taylor Phinney, Brandon Mc Nulty, ou Laurent Jalabert qui s’y classe second… en 1986.
Longtemps chasse gardée des coureurs américains (états-uniens), l’épreuve québécoise réussit particulièrement aux Français les dernières années, qui en ont remporté trois des quatre dernières éditions : Lucas Mainguenaud en 2022, Ellande Larronde en 2024, et Gabin Gicquel en 2025, qui vient donc de leur succéder au palmarès.

Autant dire tout de suite que l’Équipe de France U19, emmenée par François Trarieux, a marqué de son empreinte cette 55ème édition : première et deuxième place au classement général, avec Gabin Gicquel et Alban Picard, quatre victoires d’étapes sur sept, le classement du meilleur grimpeur de Paul Hawrylak, le classement par équipes.
Excusez du peu.
Explicitement nommée, la ville de Val-d’Or, était l’épicentre de la course : ainsi, dans ce pays aurifère, la moisson de médailles prend tout son sens !
Mais, si les U19 français étaient bel et bien venus là pour gagner (quelle idée !), le déplacement au Canada se justifie aussi dans le registre de l’apprentissage. Les hommes de François Trarieux étaient là pour apprendre, pour engranger de l’expérience, aussi bien sur le plan physique que stratégique.
« Avec six jours de course, le Tour de l’Abitibi, est la plus longue épreuve que puisse courir un U19 – en règle générale, on ne dépasse pas deux ou trois jours. C’est l’occasion d’apprendre à réfléchir sur le plan stratégique. Avoir le même groupe toute la semaine, c’est débriefer le soir, et essayer de corriger le lendemain », explique l’entraîneur.
Premier jour, première occasion d’apprendre. Il s’est agi de construire un « train » pour permettre à Alexis Bouteloup de faire parler sa pointe de vitesse. « Les juniors ne sont que très rarement en position de préparer le terrain pour un sprinter désigné », insiste Trarieux.

Et de fait, les coureurs ont transformé ce premier essai et Bouteloup a emporté la première étape. Paul Hawrylak endossait déjà le maillot de grimpeur qu’il ne quitterait plus.

Le troisième jour était composé de deux demi-étapes, dont un chrono le matin qui permettait à Gabin Gicquel, gros rouleur, de prendre le lead de la sélection française. Ce qui ne l’empêcha pas d’emporter la demi-étape en ligne de l’après-midi, devant Alban Picard !
Gicquel remettait ça le lendemain, remportant aussi ‘’l’étape reine’’ de ce Tour de l’Abitibi, en solitaire cette fois-ci, après de savantes manœuvres de l’Équipe de France. Puis le samedi, sur un circuit urbain, c’est Picard qui à son tour décrochait la timbale.
Ne restait plus qu’à contrôler la course, le dimanche.
Un sans-faute de bel augure des juniors français.