Cyclisme sur route – Hommes

Il nait à Saint-Amand-Montrond et grandit à Désertines, dans l’Allier. On sait qu’il nait d’un père musicien qui influence son apprentissage de la batterie, qu’il est très attaché à sa famille, et qu’il revendique ses origines modestes.

C’est assez tôt, vers 7 ou 8 ans qu’il se met au vélo, pour être allé voir courir son cousin Franck, lequel deviendra son entraîneur jusque chez les pros. Junior, c’est par le cyclo-cross qu’il accède au haut niveau et fait parler de lui : en 2010, il devient vice-champion du monde junior de la spécialité. Il sera aussi 2 fois champion de France de cyclo-cross chez les espoirs, étant alors sous contrat avec l’équipe de l’Armée de Terre. C’est au sein de l’équipe belge Omega Pharma-Quick Step, d’abord par le biais de son équipe réserve, qu’il devient professionnel en 2013. En 2014, il débute sur le World Tour, et dès 2015 il se montre au meilleur niveau sur des courses aussi différentes que Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne (qu’il termine toutes 2 sur la seconde marche) ou le Tour de Californie dont il remporte l’étape montagneuse.

C’est en 2018 qu’il remporte sa première Flèche Wallonne, une classique qu’il remportera trois fois.

Son père et son frère aîné sont cyclistes – il est le cadet d’une fratrie de 3. Quant à lui, c’est à 6 ans qu’il débute, par le VTT. Il ne viendra à la route qu’une fois en catégorie minimes (14 ans dans l’année) et pour revenir au VTT après 2 ans, qu’il trouvait plus ludique. Junior, il redécouvrira la route, et d’autres formats de course (par étapes, notamment) sous les couleurs du Vélo Sport Hyérois, puis d’Aix-en-Provence. En 2014, il signe son premier contrat pro chez Cofidis.

Dès 2015, il signe sa première victoire professionnelle sur le Tour de Vendée – cette année-là il s’aligne déjà au départ du Tour de France : « Difficile, je n’étais pas prêt physiquement, mais c’était une bonne expérience. » Il se découvre, en lien avec ses qualités de puncheur-sprinter, des affinités avec les courses flandriennes et les pavés. Pendant plusieurs saisons, il réalise beaucoup de belles places sur les « grosses courses », dont le Tour, sans parvenir à gagner souvent. Doté d’une super pointe de vitesse, mais pas pur sprinter, il est longtemps au service de Nacer Bouhanni, puis d’Elia Viviani.

C’est lorsqu’il signe chez Jumbo-Visma en 2022 que « tout change ». Il se « professionnalise », dit-il et prend confiance.

Bon sang ne saurait mentir, dit-on. On sait quel coureur fut son père, Laurent, qui disputait le Tour de France au moment de sa naissance. Côté maternel, son grand-père est président du BIC 2000, le fameux club brestois. Il débute le cyclisme jeune mais, sa mère, médecin du sport, veille à ce qu’il s’essaie à des sports variés et ne se focalise pas forcément sur le vélo. Valentin pratique le judo, la natation ou le triathlon. Mais au fil des années et des compétitions ses qualités cyclistes crèvent les yeux – comme celles de son rival privilégié, David Gaudu. Son père dit : « Il était bon dans tous les sports, mais à vélo il était supérieur aux autres. »

Outre la route, il excelle sur la piste où, il devient double champion de France cadet, puis double vice-champion d’Europe junior. Athlète doué, c’est aussi une tête bien faite, et en parallèle à sa vie de sportif de haut niveau il mène des études d’ingénieur. Sa mère pense que son caractère tranquille est une grande force : « Valentin fait toujours ce qu’il a à faire, mais ne s’affole jamais. Parfois, au retour d’un week-end de course, je m’inquiétais qu’il ait mal préparé tel ou tel contrôle mais lui, sachant qu’il avait fait son possible, dormait sur ses deux oreilles. » 

Aussi à l’aise sur la piste que sur la route, il se signale très tôt par d’exceptionnelles qualités de rouleur. Junior, première année il devient ainsi champion de France contre-la-montre et vice-champion du monde de poursuite par équipes. L’année suivante, il sera à la fois champion de France (de la course en ligne, cette fois-ci) sur route, et triple médaillé aux championnats du monde sur piste : d’argent en poursuite par équipes et sur la course aux points, de bronze sur l’américaine. En élite il poursuivra 2 ans encore sa carrière sur piste (remportant notamment la poursuite par équipes de la coupe du monde de Milton) avant de se consacrer exclusivement à la route.

Après quelques mois d’expatriation au Chambéry CF début 2020, il revient en Normandie et signe au VC Rouen 76. Cinquième du championnat de France contre-la-montre amateur, il est aussi sélectionné pour le relais mixte des championnats d’Europe organisés à Plouay (où il prend la 4^ème place, avec Julien Duval, Donavan Grondin, Audrey Cordon-Ragot, Maëlle Grossetête et Eugénie Duval). En 2021, il est double champion de France du contre-la-montre, remportant le titre amateur et le titre espoirs.