Paul Seixas sur le podium avec Pogacar et Evenepoel !

Dans le sillage des intouchables Pogacar et Evenepoel, Paul Seixas a livré une prestation phénoménale, et décroché la médaille de bronze de ces championnats d’Europe. Le jeune Français a aussi conclu une semaine riche d’émotions et de promesses, qui a vu la France s’octroyer un titre européen, deux médailles d’argent et deux de bronze.
Il faut bien le dire, quand Tadej Pogacar a jeté son dévolu sur une épreuve, personne ne semble en mesure de la lui disputer. Pas même un Remco Evenepoel manifestement au sommet de art. Une nouvelle fois ces deux-là se sont montrés au-dessus de la mêlée, et ils ont confisqué la course, comme pour disputer, hors-sol, leur propre duel.
Ce n’est donc pas manquer de sérieux ou prendre les choses à la légère, que de faire de la troisième place de Paul Seixas une authentique victoire.

Thomas Voeckler ne le dit pas autrement quand il parle du jeune français comme du « premier des autres », comme du vainqueur d’une « autre course » qui n’aurait pas pris en compte les deux premiers. Que dire de plus ? Paul Seixas vient tout juste de fêter ses 19 ans et, quelques semaines après sa victoire sur le Tour de l’Avenir, il fait déjà jeu égal avec les meilleurs coureurs du monde, sur un parcours excessivement difficile qui n’a permis de classer que 17 coureurs !

Alors peut-être est-il, en effet, lui qui dit viser les courses par étapes, ce grand champion en devenir que la France attend depuis longtemps. Mais le rôle de la Fédération et de l’équipe de France, comme de tous ceux qui sont appelés à l’encadrer et le soutenir dans sa progression, consiste précisément à ne pas l’écraser sous le poids d’attentes démesurées.
Laissons-le vivre et s’épanouir !
Ce que l’énorme performance de Paul Seixas vient souligner en cette fin de semaine et de championnats, c’est, une fois de plus, l’excellente santé du cyclisme français. D’une part car la médaille d’un seul ne doit pas masquer le travail du collectif tout entier, coureurs et staff compris. L’équipe de France Élite était très solide, et a réalisé un sans-faute : compter 5 coureurs français sur les 17 classés montre combien les Bleus ont été présents à l’avant de la course.
Le bilan sportif global de l’équipe de France au terme de la semaine n’est pas moins satisfaisant. Faut-il rappeler la brillante victoire et la médaille d’argent des relais mixtes français, les médailles de bronze et d’argent de Julie Bégo et de Maxime Decomble ?
À moins de deux ans des super-Mondiaux en Haute-Savoie, ne faut-il pas retenir, surtout, cette nouvelle preuve de la capacité française à organiser de tels évènements internationaux de premier plan ?
